Rencontre | Begegnung # Emilie Vialet

Rencontre | Begegnung # Emilie Vialet

Aujourd’hui, rencontre avec la photographe et artiste Emilie Vialet. Elle conjugue une pratique personnelle de la photographie de paysage à des commandes pour différents paysagistes ou architectes. Elle réalise sa première exposition personnelle en 2008  et collabore avec différents acteurs du paysage, des musiciens, des photographes dans de nombreux projets artistiques. Contes Graphiques a voulu en savoir plus.

 

1.  Peux tu définir ton travail en quelques mots?
Après un mémoire sur « les non-lieux et le Tiers-Paysage dans la photographie contemporaine », mon travail s’est développé depuis plusieurs années autour d’une thématique commune : le paysage banal.
Je photographie nos paysages les plus attendus, ceux qui jonchent notre quotidien et qu’on ne remarque plus. Des lotissements en sortie de ville aux bordures d’autoroutes, mes sujets restent ces espaces hostiles à la balade, fortement modifiés par l’homme.

 

2.  Pourquoi le paysage? Qu’est ce qui t’inspire dans cet univers?
Après avoir longtemps travaillé sur la perception de mon propre corps, j’ai progressivement quitté cette introspection pour aller vers des lieux vidés de toute présence humaine. Lieu à l’abandon, friches urbaines ont alors naïvement amorcé cette recherche sur le paysage intermédiaire.
Le paysage est devenu progressivement le meilleur moyen de dresser le portrait à la fois social et comportemental de l’homme. Sa présence n’était plus du tout nécessaire, il était finalement partout. Le paysage banal est apparu comme le vecteur de cette analyse sociologique, et de notre rapport au naturel, au sauvage.Contes-graphiques-Vialet-08

3.  Comment s’est passée ta première rencontre avec le monde de la photographie? Quel a été ton parcours?
J’ai commencé à utiliser la photographie à 15 ans, pour remplacer le dessin – technique que je maîtrisais mal – dans mes travaux de peintures. Le mélange des deux médiums a duré 8 ans ! J’ai fini par abandonner totalement la matière pour me consacrer à l’image et en étudier ses supports. Finalement, j’ai épuré ma pratique et n’exerce plus que la photographie argentique avec un dispositif très simple.

 

4.  Quels sont tes projets du moment?
Je travaille actuellement sur 2 projets.
L’un consiste à l’étude des Parcs en milieu péri urbains. Tout autour de Paris, je me consacre à l’étude des formes paysagères mises en place dans ces franges urbaines souvent inhabitables ou inexploitables, devenue « espaces verts ». Cette recherche sera visible durant la Triennale d’Art Contemporain au Luxembourg.
L’autre consiste à photographier les crassiers et bassins de décantations en Lorraine. J’étudie de quelle manière l’homme a tenté de recouvrir, dissimuler, se réapproprier les zones gigantesques qu’ont recouvert les usines de soudes ou les mines de charbon. L’un des pans de cette série est visible actuellement au Château de Lunéville.

 

5.   Quel photographe, artiste t’inspire plus particulièrement?
J’ai beaucoup hérité de la vision de Thibaut Cuisset. Mais je reste très admirative de photographes étrangers qui ne s’enferment pas dans un genre et parviennent à se placer dans un paysage peu évident. Je pense à Robert Adams, Jem southam, John Gossage, Katy Grannan, Todd Hido ou encore Adam Jeppesen.

 

Crédit photo : © Emilie Vialet, tous droits réservés.
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Heute treffen wir die Fotografin und Künstlerin aus Paris, Emilie Vialet. Ihre Kunst konzentriert sich um Fotografie von Lanschaften. Sie hat ihre erste Ausstellung in 2008 organisiert und arbeitet mit viele verschiedenen Künstler und Fotografen zusammen. Contes Graphiques wollte mehr erfahren…

 

  1. Kannst du deine Arbeit/Kunst in wenigen Worten beschreiben?
Nach einem Magister im Bereich Fotografie, setzt sich meine Arbeit seit mehreren Jahren mit dem Thema « die gewöhnliche Landschaft » auseinander. Ich nehme Landschaften auf, denen man in unserem Alltag begegnet und auf die man nicht mehr achtet. Wie zum Beispiel Wohnsiedlungen oder Autobahnrände. Diese sind nicht für Spaziergänge geeignet und durch den Menschen verändert worden. 

 

2. Warum Landschaft ? Was bedeutet das für dich?
Ich beschäftige mich schon lange mit der Wahrnehmung meines eigenen Körpers und habe durch diese Selbstbeobachtungen Orte kennengelernt, die nichts mehr mit der Anwesenheit von Menschen zu tun hatten, wie Bauruinen und unbebautes Gelände. Diese Landschaft war plötzlich das beste Medium, um ein Verhaltensportrait der Menschen darzustellen. Ihre körperliche Anwesenheit war gar nicht mehr erforderlich, da sie überall Spuren hinterlassen hatten. Contes-graphiques-Vialet-09  3. Wie war dein erste Begegnug mit Fotografie ?
Mit 15  habe ich angefangen, die Fotografie an Stelle der Zeichnung in meiner Arbeit zu verwenden, da ich nicht so gut zeichnen konnte. Das Zusammenbringen der beiden Medien hat 8 Jahre lang gedauert. Danach hat sich meine Arbeit nur noch auf Fotografie konzentriert und jetzt arbeite ich mit « argentischer Fotografie «  und einer einfachen Ausstattung.

 

  4. Was  hast du für aktuelle Projekte?
Ich arbeite zur Zeit an zwei Projekten. Das eine ist eine Studie über Parks im Umkreis von Paris. Diese städtischen Bereiche sind oft unbewohnbar und unverwertbar, weil sie « Aussenanlagen » geworden sind. Diese Arbeit wird während die Triennale d’art Contemporain im Luxemburg präsentiert.
Das andere Projekt besteht aus Fotos von Schlackenhalden in Lorraine. Ich frage mich, wie der Mensch die ehemaligen Orte der Kohlengruben und Natronfabriken verbergen kann. Ein Ausschnitt von dieser Serie ist zur Zeit im Château von Lunéville ausgestellt.

 

   5. Welche Künstler/Photographen/Illustrator inspirieren dich?
Ich habe die Vision von Thibaut Cuisset übernommen. Aber ich bewundere viele ausländischen Fotografen, die sich nicht in eine Kategorie einordnen lassen.
Ich denke da an Robert Adams, Jem Southam, John Gossage, Katy Grannan, Todd Hido oder auch Adam Jeppesen.

 

 Foto : © Emilie Vialet, alle Rechte vorhanden. 

 

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